C'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit en ouvrant mes mails ce jour-là.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, être auteur jeunesse, c'est être à l'école de la patience.
On envoie des projets auxquels on croit dur comme fer, pour lesquels on a donné sans compter ses heures, ses cartouches d'encre, ses feuilles A4, sacrifié des balades entre copines et des soirées avec ses enfants... On a lu... beaucoup, on s'est renseigné... méchamment, on a consulté des dossiers... hyper complexes, des articles... carrément abscons, des essais... savamment arides, bref, on a ingurgité toute une littérature qui, une fois digérée, est retranscrite par nos neurones survoltés sous une forme originale, du moins c'est ce que l'on espère!
Dès que le projet est prêt, il faut lui trouver un nid douillet à partir duquel il pourra prendre son envol.
On l'envoie à l'éditeur dont on pense que les publications correspondent à ce travail, et l'on s'arme de patience... L'attente peut être longue, parfois des mois, quelquefois plus d'une année sans se décourager, car entre-temps, on travaille sur un autre projet. Mêmes ingrédients, même détermination, mêmes espoirs. On est à fond dedans, on ne pense plus qu'à ça, on s'instruit, on écrit, on peaufine, on fignole, parfois aussi, on jette, et l'on reprend du début, on est en pleine euphorie créative, tout excité par le nouvel angle que l'on vient de trouver, doigts gourds, yeux rougis, activité cérébrale soutenue, quand un jour, la boîte mail nous annonce que nous avons reçu un nouveau message... Là, on laisse éclater sa joie!
(à suivre...)
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En un éternel recommencement, le soleil se lève sur Abou Simbel ce matin de Pâques 2010 |