vendredi 24 octobre 2014

Pour faire écho à mon billet sur le métier d'auteur jeunesse

Dans mon dernier billet, vous aurez sans doute compris qu'être auteur jeunesse ne s'improvise pas... et pourtant si!
Prenons mon cas personnel: 8 ans dans la profession, et c'est seulement après un grave accident en novembre 2012 que j'ai décidé de me "professionnaliser". En effet, aucune école ne délivre un diplôme d'auteur jeunesse. Il y a cependant des voies plus ou moins royales - fac de lettres, de philo, licence des métiers de l'édition... Mais on en revient toujours au même: quelque soit son cursus, une fois devant son écran, l'auteur est seul avec son texte. Le reste? Il l'apprend sur le tas. Il rame,  il y arrive, mais au prix de quelle énergie! Pour éviter les impasses et aller plus vite, il existe pourtant de nombreux organismes professionnels qui sont là pour l'épauler. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse est de ceux-là.


La semaine dernière, j'y ai suivi une cession intitulée "Auteur jeunesse, un métier", l'occasion de faire le point sur mes connaissances dans divers domaines.
En tant que présidente de la SDGL (société des gens de lettres), Marie Sellier a ouvert la formation avec un mot d'ordre: engageons-nous - au moins à nous poser de bonnes questions!
Fred Bernard et François Roca ont pris la relève: ce tandem qui fonctionne depuis 18 ans et 20 albums a suscité de nombreuses questions... et leur témoignage ne dépare pas mon billet précédent. Grâce à Isabelle Sivan, avocate spécialiste du droit des auteurs, nous avons épluché le contrat d'édition et le statut fiscal des auteurs. Un gros morceau: il y avait presque autant de cas que de personnes présentes! Valérie Ichou qui représentait le CNL nous a listé les aides aux auteurs. Souvent méconnues, elles représentent une vraie chance de faire avancer un projet qui nous tient à cœur. C'est Sylvain Moratille de la Sofia qui a présenté le droit de prêt en bibliothèque, en rappelant que tous les auteurs ont intérêt à s'affilier: la Sofia leur verse directement leur droit sans passer par la case éditeur. (Qui dit pas d'intermédiaire dit assurance d'avoir son argent en temps et en heure - et en intégralité!) Pépito Lopez, Directeur Artistique de Syros, est venu nous expliquer son métier, un éclairage important notamment pour les illustrateurs présents. L'occasion de mesurer encore l'importance de la visibilité et de la communication de l'auteur. Pour finir, Valérie Cussaguet des éditions Les fourmis rouges est longuement revenue sur ses motivations et ses choix professionnels. Un débat très instructif s'en est suivi avec pour toile de fond l'économie si particulière du livre. Deux journées intenses d'où je suis revenue plus déterminée et motivée que jamais. Dans le TGV du retour, une question me taraudait: pourquoi avoir tant attendu pour me "professionnaliser"?

6 commentaires:

  1. J'aimerais assister à ce genre de stage, malheureusement la charte ne les propose pas pendant les vacances scolaires...

    RépondreSupprimer
  2. En avant toute : l'aventure est en route ! :)

    RépondreSupprimer
  3. Une super formation ! J' ai suivi celle de début octobre, top !

    RépondreSupprimer