mercredi 12 novembre 2014

La bonne nouvelle de la journée...

... me vient du site Ricochet!
Elle concerne mon petit dernier, Le trait et le point, chez NordSud.
C'est lui:

Il fait l'objet d'une admirable chronique. Voyez par vous-même en un clic ici! 
Un avant-goût:
Mêlant son intrigue même à la conception des images, l'album constitue une initiation suprêmement ludique au dessin. Et ce dessin se veut un peu « sale », comme mal fini pour mieux rendre compte de l'acte de création. Ici, l'humour se joue savant car les inventions des nouveaux amis sont parfois rares : un banjo, un grand-bi, un épi de blé sur pied... Les mimiques expressives de tous ces bâtons et ces ronds atteignent une apothéose quand le ternaire bleu, noir, blanc se fait multiple. D'abord les formes, puis les couleurs : c'est habile, raconté chemin faisant avec une bonhomie qui invite autant à la voix haute qu'à attraper un crayon !




samedi 8 novembre 2014

Une semaine bien chargée

Bonjour les amis! Au cas où vous vous demanderiez à quoi j'ai bien pu occuper les 168 longues heures que comporte la semaine à part dormir, manger, aller au petit coin (si, si, je vous assure que les auteurs ont ce genre de besoins comme tout le monde), je retiendrais deux mots pour vous répondre: écriture et rencontres.
Bon, c'est un peu court, je vous l'accorde. Vous en voulez plus? Sacrés vous! Et le mot magique, alors?!... Allez, puisque c'est si gentiment demandé, je développe:
Je me suis plongée dans l'écriture d'un nouveau roman animalier plutôt drôle tout en abordant des questions délicates voire cruelles, telles que... l'exploitation des travailleurs et la mort! Pour savoir comment je compte vous faire rire avec ça, vous devrez attendre encore un peu: j'ai 80 000 signes à écrire et surtout un éditeur à convaincre! (Et ce n'est pas une mince affaire. Je vous renvoie à l'excellent billet d'Anne-Gaëlle Balpe sur le risque que prend un auteur à entamer un texte - de roman notamment - , en cliquant ici.)
Entre deux, j'ai eu des devoirs à faire: une éditrice m'a demandé des textes pour crèches et écoles maternelles. Affaire à suivre...
Quant à vous parler des rencontres, un seul billet suffira-t-il? Allez, je me lance...
Mercredi, j'ai été invitée par la bibliothèque du CER de Béziers pour animer un atelier autour des expressions racontées et expliquées aux enfants. Souvenez-vous, il s'agit de cet album:
© Rue des enfants
Ninon, Célia, Mathilde Bleue, Mathilde Rose, Basile, Mathieu et Timothée m'attendaient sagement pour entreprendre ce périple au pays de la langue française. Après avoir parlé du pourquoi du comment de mon album, nous avons inventé de nouvelles expressions à partir du mot "pied". Morceaux choisis:
"Se lever du pied droit" signifie se lever de bonne humeur.
"Avoir un pied comme animal de compagnie": avoir un animal de compagnie particulièrement collant / qui nous suit partout.
"Avoir des pieds de grenouille": ne pas tenir en place, sautiller.
"Avoir les pieds en fleur": avoir des blessures / des ampoules aux pieds.
Bref, on s'est assoupli l'esprit et l'on a bien ri!

Ensuite, chaque enfant a concocté une histoire grâce à mes casseroles qui regorgeaient de personnages, de lieux et de mots imposés. Ambiance, ambiance!


Ils ont bien remué leurs méninges et chacun a mitonné sa propre histoire. Je vous laisse voir...








Toutes plus surprenantes et imaginatives les unes que les autres, pas vrai?! Un grand bravo à ces auteurs-illustrateurs en herbe! Et un grand merci à Ethel d'avoir pensé à moi pour cet atelier.

La semaine n'avait pas fini de m'apporter son lot de belles rencontres: hier soir, la 1ère nuit des métiers à Montpellier a accueilli 1500 étudiants en 6 heures ! Bouteille d'eau de rigueur.
De nombreux jeunes sont passés me voir pour poser des questions très pertinentes sur les métiers de l'édition. Figurez-vous qu'il y avait même une queue sur mon stand, un stand que je partageais avec Jean-Pierre Abizanda du Festival du Cinéma Méditerranéen de Montpellier.
Là, c'est nous!
Mais il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte, alors, je vous donne RDV pour de nouvelles aventures jeunesse dans un prochain épisode...


mercredi 5 novembre 2014

Avis aux collégiens, lycéens et étudiants

Vendredi 7 novembre se tiendra de 16h à 22h le 1er forum de "la nuit des métiers" organisé par l'ONISEP avec pour partenaire la BNP Paribas.
Toi qui cherches ton orientation, je t'attends de 16h à 19h sur le stand des métiers du cinéma et de la culture pour t'informer sur le quotidien d'un auteur jeunesse, son parcours, sa formation, ses perspectives, etc.
RDV à Canopé, académie de Montpellier, 1 allée de la citadelle à Montpellier.

vendredi 31 octobre 2014

Horreur, malheur

L'horreur a commencé à la première seconde de la première minute de la première heure du jour...
... and will spread all night long deep inside your mind!
Trick or treat, Halloween is back!

mercredi 29 octobre 2014

le Trait et le Point dans la presse

Le voici, l'article du Midi Libre paru mardi dernier sur le Trait et le Point aux éditions NordSud:
Pour ceux qui ne visualiseraient pas bien, la lecture en sera plus confortable directement sur le site du Midi Libre, ici!
(Et contrairement à ce que la légende sous la photo pourrait laisser croire, c'est bien un album à lire dès la maternelle!!!)

Et pendant que j'y suis, une chronique de septembre qui se cachait dans les méandres de la blogosphère, mais qu'Aurélie Garnier, la Miss Marple du Net chez Circonflexe, a dénichée, et qui parle d'Un petit point de rien du tout. C'est par là, sur le site d'apprendre à éduquer...

Un projet ambitieux

Cela faisait longtemps que je souhaitais écrire un album pour enfants parlant des bipolaires, car en la matière, les nouveautés ne se bousculent pas (les anciennetés non plus, d'ailleurs). Pour résumer, il n'y a rien!
Depuis quelques mois, on en entend parler partout. Sous ce terme se cachent ceux qu'anciennement on nommait les maniaco-dépressifs, car ils alternent des phases plus ou moins marquées d'euphorie et de dépression, faisant vivre à leur famille un véritable enfer. Seuls des médicaments peuvent les stabiliser, encore faut-il qu'ils les prennent, car bien sûr, cette maladie, pour eux, n'en est pas une!
Le sujet étant trop sensible pour faire l'impasse sur une vision professionnelle, au printemps, j'ai sauté le pas en demandant à une amie psychanalyste, Anne-Angélique Zémour, de co-écrire l'histoire.
La blonde et la brune hier, heureuses de leur contrat!
Voilà comment est né Quand maman part au Pôle Nord / Quand maman part au Pôle Sud.
Restait à trouver l'éditeur... Car inutile de vous dire qu'un texte touchant à la psychiatrie fait peur. Malgré des réponses élogieuses d'éditeurs généralistes, aucun d'entre eux n'a accepté de s'engager dans l'aventure. Nous nous sommes donc tournées vers un éditeur spécialisé, et une réponse positive n'a pas tardé!
La plume de l'argilète (composé de professionnels du secteur médical) a été enthousiasmé par le projet. Cet éditeur de forme associative n'édite que des textes qui abordent le handicap et la maladie. Ce sont des passionnés qui souhaitent trouver dans le livre un moyen supplémentaire d'expliquer clairement des choses délicates au grand public.
Maintenant, y'a plus qu'à faire les illustrations!

vendredi 24 octobre 2014

Pour faire écho à mon billet sur le métier d'auteur jeunesse

Dans mon dernier billet, vous aurez sans doute compris qu'être auteur jeunesse ne s'improvise pas... et pourtant si!
Prenons mon cas personnel: 8 ans dans la profession, et c'est seulement après un grave accident en novembre 2012 que j'ai décidé de me "professionnaliser". En effet, aucune école ne délivre un diplôme d'auteur jeunesse. Il y a cependant des voies plus ou moins royales - fac de lettres, de philo, licence des métiers de l'édition... Mais on en revient toujours au même: quelque soit son cursus, une fois devant son écran, l'auteur est seul avec son texte. Le reste? Il l'apprend sur le tas. Il rame,  il y arrive, mais au prix de quelle énergie! Pour éviter les impasses et aller plus vite, il existe pourtant de nombreux organismes professionnels qui sont là pour l'épauler. La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse est de ceux-là.


La semaine dernière, j'y ai suivi une cession intitulée "Auteur jeunesse, un métier", l'occasion de faire le point sur mes connaissances dans divers domaines.
En tant que présidente de la SDGL (société des gens de lettres), Marie Sellier a ouvert la formation avec un mot d'ordre: engageons-nous - au moins à nous poser de bonnes questions!
Fred Bernard et François Roca ont pris la relève: ce tandem qui fonctionne depuis 18 ans et 20 albums a suscité de nombreuses questions... et leur témoignage ne dépare pas mon billet précédent. Grâce à Isabelle Sivan, avocate spécialiste du droit des auteurs, nous avons épluché le contrat d'édition et le statut fiscal des auteurs. Un gros morceau: il y avait presque autant de cas que de personnes présentes! Valérie Ichou qui représentait le CNL nous a listé les aides aux auteurs. Souvent méconnues, elles représentent une vraie chance de faire avancer un projet qui nous tient à cœur. C'est Sylvain Moratille de la Sofia qui a présenté le droit de prêt en bibliothèque, en rappelant que tous les auteurs ont intérêt à s'affilier: la Sofia leur verse directement leur droit sans passer par la case éditeur. (Qui dit pas d'intermédiaire dit assurance d'avoir son argent en temps et en heure - et en intégralité!) Pépito Lopez, Directeur Artistique de Syros, est venu nous expliquer son métier, un éclairage important notamment pour les illustrateurs présents. L'occasion de mesurer encore l'importance de la visibilité et de la communication de l'auteur. Pour finir, Valérie Cussaguet des éditions Les fourmis rouges est longuement revenue sur ses motivations et ses choix professionnels. Un débat très instructif s'en est suivi avec pour toile de fond l'économie si particulière du livre. Deux journées intenses d'où je suis revenue plus déterminée et motivée que jamais. Dans le TGV du retour, une question me taraudait: pourquoi avoir tant attendu pour me "professionnaliser"?