Généralement, quand tu es auteur jeunesse et que tu ouvres ta boîte mail, celle-ci contient plus de mauvaises nouvelles que de bonnes (entendez par là des réponses négatives aux envois massifs de projets que tu avais accompagnés d'une prière et d'un cierge!).
Parfois quand même, tu as de bonnes surprises.
Par exemple, parfois, tu reçois une gentille lettre avec des encouragements, ponctuée d'un "désolé", et parfois même, le Graal: un OUI!
J'en ai reçu 3 depuis de début de l'année et un peut-être (entendez par là que si le texte a déjà franchi toutes les étapes de la sélection, il doit encore convaincre en hauts lieux. Terminator, le retour...)
Tu peux aussi recevoir tes contrats par mail, et là, tu es bien content car ça concrétise vraiment les choses (entendez par là qu'avant, un éditeur peut toujours revenir sur un oui, et ce n'est pas si rare que ça).
L'éditeur t'envoie une fois par an tes relevés de vente par le truchement de ta boîte mail et là, tu sautes de joie façon kangourou ou tu commences une cure de Prozac, ça dépend des années (entendez par là que rien n'est jamais acquis dans l'édition).
C'est aussi via ta boîte mail qu'on te contacte pour des interventions scolaires ou pour des salons (j'entends par là des salons dont on ne te demande pas de débourser un centime pour une place, ni de venir avec tes propres livres, événements qui n'ont de salons que le nom, et qui sont à placer dans la corbeille des mauvaises nouvelles), et ça, ça fait plaisir car c'est l'occasion de rencontrer ton public.
Et parfois, tu reçois le travail d'une classe sur l'un de tes ouvrages. C'est la surprise la plus totale car tu ne t'y attends pas du tout, du tout, du tout. A ce moment-là, c'est un peu comme déballer un cadeau le soir de Noël.
C'est ce qui m'est arrivé quand je me suis plongée dans le travail de la classe de Sophie, enseignante à Nice, qui, après avoir découvert les aventures de Tout-feu-tout-flamme, nous propose Comment reconnaître les humains?
Eh oui, parfois, tu es gâté. Très gâté. :-)